Photo : Christophe Guiard
Pour finir le mois de février sur une bonne note, voici quelques nouvelles qui vous réjouiront, j’en suis persuadé.
D’une part, je suis dans la 5e et dernière phase au sujet de la rémission de l’accident.
Il s’agit du « Cal définitif »: Modelage (surtout par diminution du volume) et consolidation de la masse osseuse nouvellement formée, remplacement de la moelle fibreuse par la moelle graisseuse et reconstitution du canal médullaire. Cette phase est caractérisée par une fracture solide et stable lors de charge. J’aurai terminé cette phase le 28 mars prochain. D’ici là, pas de reprise prématurée en course à pied ou en natation. Mais, j’espère remonter sur un vélo, du moins en home-trainer courant mars. Je laisse un maximum de temps à mon corps pour se ressourcer et se régénérer.
Une autre bonne nouvelle est un nouveau venu dans mon entourage : Philippe Seugnet me rejoint en tant que mon manager personnel. Philippe est un « ami », triathlète lui-même au sein du club de Royan, bénévole sur le Triath’Long Côte de Beauté.
Il sera chargé de deux grands rôles. Le plus important à mes yeux sera de m’épauler sur les compétitions, d’avoir une personne sur qui compter lors des manifestations. Et l’autre point non négligeable sera la recherche de sponsors.
Enfin, j’ai l’immense honneur de vous annoncer que je viens d’avoir l’accord de BMC Switzerland pour me soutenir en 2013. Je serais donc l’ambassadeur de la marque suisse cette année. C’est un réel bonheur que de pouvoir compter sur une marque dont la légitimité en cyclisme et en triathlon n’est plus à faire. Je serais équipe du TMR01 et du TM01, les deux engins les plus rapides de la marque.
Les petits désagréments physiques sont que durant l’opération mon nerf tibial antérieur a été endommagé ou totalement coupé. Cela n’est pas très grave en soi mais les douleurs nocturnes sont assez conséquentes. Mais de l’avis des médecins, la douleur va s’estomper d’elle-même avec le temps. Je sais d’ailleurs que le temps est mon principal allié.
Cette blessure neurologique en entraîne une autre. Je suis temporairement sujet au syndrome des jambes sans repos, appelé aussi impatiences dans les jambes ou impatiences nocturnes, qui est un trouble neurologique qui cause un besoin irrépressible de bouger les jambes. Ce besoin naît d’un inconfort dans les membres inférieurs - fourmillements, picotements, sensations de brûlure -, dont l’intensité varie beaucoup d’une personne à l’autre. Ces sensations désagréables surviennent particulièrement durant les périodes de détente ou d'inactivité. Par conséquent, il peut être très difficile de simplement se reposer, ou encore de rester assis pour assister à une réunion ou de voyager en avion, par exemple.
Puisque les symptômes ont tendance à s’aggraver le soir et la nuit, l'assoupissement est plus ardu. L’insomnie chronique qui peut en résulter entraîne fatigue et somnolence durant le jour, altérant énormément la qualité de vie. Certaines personnes racontent même avoir la sensation, au réveil, d’avoir marché toute la nuit. Et la dernière conséquence de ma blessure neurologique est que je suis également gêné par de la pollakiurie. La pollakiurie nocturne (PN), définie comme plus de 2 mictions par nuit et qui affecte les individus des deux sexes et de tous âges, est un symptôme bien gênant, ne fût-ce que par son retentissement sur la qualité du sommeil et sur celle de la vie. En ce qui me concerne, ça peut s’élever jusqu’à 7 par nuit…
Mais malgré tout, je suis infiniment reconnaissant du travail réalisé par tout le corps médical néo-zélandais en commençant par les ambulances St-John jusqu’aux chirurgiens de l’hôpital Middlemore. Et tout ceci pris en charge en totalité par le fond de solidarité du gouvernement NZ…
Enfin, j’ai été contacté par la compagnie d’assurance de l’automobiliste dont j’ai endommagé le véhicule. Heureusement, la licence de triathlon à la F.F.TRI. me donne droit à une Responsabilité Civile me couvrant dans le monde entier pour des séjours de moins de 90 jours. J’espère régler ce dossier rapidement pour repartir l’esprit libre. J’essaie de rester très discret à ce sujet car les assurances sont à l’affût de tout détail pour se disculper…
Et pour finir, je suis toujours dans l’attente d’une réponse de l’ambassade d’Australie pour ma demande de Visa. Je suis donc toujours sur Auckland depuis plus d’un mois maintenant.
Mais, depuis vendredi et le « check out » à l’hôpital, je marche sans béquille. J’ai été autorisé à prendre un avion par les chirurgiens malgré les quelques ecchymoses qui colorent ma cuisse et mon bras. Avec la prise d’aspirine, je devrais éviter le risque de thrombose. Mais pour le moment, la balle est dans le camp de l’immigration australienne…