Photos : Thierry Deketelaere
Créé en 2006, le triathlon EDF Alpe d'Huez fêtera sa 12e édition du 24 au 28 juillet. Dans son numéro de février, Triathlete a retenu 21 moments forts vécus (comme le nombre de virages de la célèbre montée) durant toutes ces éditions. Nous les développons un à un sur ce site chaque semaine.
Le moment fort vécu cette semaine est : Les champions français d'autres disciplines venus se frotter au mythe de l'Alpe d'Huez
De nombreux champions d'autres sports ont tenté leur chance sur le triple effort. Les plus célèbres d'entre eux sont Laurent Jalabert, Lance Armstrong et Jenson Button.
D'autres, un peu moins connus certes, se sont illustrés sur le triathlon de l'Alpe d'Huez. C'est le cas notamment du tennisman Arnaud Clément (photo d'ouverture) et des internationaux de rugby Laurent Benezech et Sébastien Viars (photo ci-dessous).
Nous vous proposons l'interview que Triathlete avait réalisé avec ce dernier lors de l'édition 2009. Sébastien Viars avait obtenu 16 sélections en équipe de France de rugby de 1992 à 1997. Il s'était reconverti dans la gestion et le conseil de patrimoine. Il avait participé à trois triathlons avant celui-ci.
Triathlete : Peux-tu me faire un bref résumé de ta course, discipline par discipline ?
Sébastien Viars : La course a été longue (11 h) et difficile de bout en bout. Je suis sorti fatigué de l’eau. Heureusement, les 25 km de faux plat descendant d’entrée en vélo m’ont fait du bien. J’ai tout de suite senti dès les premières rampes du col de Grand Serre que je n’avais pas tout à fait récupéré de l’étape du Tour neuf jours auparavant et que la journée allait être longue. Heureusement, j’ai effectué toute la course avec un ami Sébastien Faux. De plus, une grande partie de la famille était là dont mes 2 enfants avec qui j’ai franchi la ligne d’arrivée...
Qu’as-tu trouvé le plus difficile ?
Le plus difficile a été la transition vélo/ course à pied. La 1re boucle de course a été un enfer. Ensuite, les jambes n’en pouvaient plus et me demandaient d’arrêter. Heureusement que c’est la tête qui commande... La course a répondu complètement à mes attentes : un temps de rêve, une organisation au top niveau, des bénévoles adorables. On n’a vraiment pas l’impression d’être dans un sport individuel tellement les gens vous encouragent tout le long du parcours. Et puis le dépassement de soi dans une discipline toute neuve pour moi a été un bain de jouvence où j’ai pu retrouver quelques belles montées d’adrénaline.
Étais-tu plus fatigué qu’après un match international de rugby ?
La fatigue n’est pas la même que lors d’un match de rugby parce que l’épreuve est différente. Dans un match, on se donne à fond du début à la fin, mais on sait que l’on aura des plages de repos, des coupures où l’on pourra récupérer. Le rugby est un enchaînement d’efforts violents avec un minimum de récupération pendant 2 périodes de 40 minutes. C’est donc complètement différent d’un effort qui dure 11 heures. Au rugby, sauf blessure, on est sûr d’arriver au bout. Dans une épreuve comme celle de l’Alpe, on n’est sûr de rien. En tout cas, en ce qui me concerne... (l’entraînement étant tellement différent entre les 2 disciplines). Et puis, dans le triathlon, on ne peut compter que sur soi.
Plus d'infos sur le triathlon de l'Alpe d'Huez : http://www.alpetriathlon.com/fr