Photos : Thierry
Deketelaere
Vainqueurs en 2016, Ben Hoffman et Kaisa Lehtonen prétendent à leur succession, mais la tâche semble difficile pour l'un comme pour l'autre. D'un côté, la Finlandaise aura sur sa route l'épouvantail suisse Daniela Ryf ; de l'autre, l'Américain aura une dizaine d'hommes à surveiller. Pas simple.
L'Ironman d'Afrique du Sud est connu pour être l'une des épreuves les plus rapides du circuit avec un parcours vélo qui emprunte constamment le bord de mer avec des points de vue sur l'océan à couper le souffle. Le parcours natation propose un seul tour de 3,8 km depuis la jetée paradisiaque de Hobie Beach. Le vélo, nouveau l'an dernier, se compose de deux tours de 90 km. Enfin, la course-à-pied avait elle-aussi subi un lifting en 2016 après 11 années sans aucune modification et impose désormais quatre boucles de 10,5 km qui rapprocheront les concurrents au plus près des 80 000 spectateurs attendus.
Ryf sans surprise ?
La course féminine semble la plus limpide et légèrement moins dense que la
masculine. Oui, Kaisa Lehtonen et la Britannique Susie Cheetham, respectivement
1re et 2e l'an dernier, sont de nouveau au départ, mais elle s'élanceront aux
côtés de Daniela Ryf. La Suissesse est la star de la discipline depuis
plusieurs années et se présente avec ses deux titres consécutifs de championne
du monde Ironman (2015, 2016) et déjà une victoire cette saison lors de
l'Ironman 70.3 Dubai fin janvier. Inutile de dire qu'elle aura la grosse
pancarte. Il faudra aussi compter sur Jodie Swallow, devenue cet hiver Jodie
Cunnama. La Britannique, qui s'était imposée ici-même en 2015, bénéficie elle
aussi d'une certaine confiance grâce à sa victoire sur l'Ironman 70.3 Afrique
du sud fin janvier, tout comme l'Espagnole Gurutze Frades, victorieuse de
l'Ocean Lava Tenerife mi-mars, et la Belge Alexandra Tondeur toujours
placée.
Côté Français, si la Monégasque Camille Deligny a déclaré forfait suite à sa chute sur ce même Ocean Lava Tenerife (elle reprendra sa saison sur le Polar Cannes International Triathlon mi-avril), Jeanne Collonge et Marion Genêt seront bien présentes. La première avait pris fin janvier la 6e place de l'Ironman 70.3 Afrique du Sud et postule à une place non loin du podium, tandis que la seconde effectue ses débuts chez les professionnels et sera là pour prendre de l'expérience.
Pronostic difficile chez les hommes
La liste des possibles vainqueurs masculins est longue. Ben Hoffman (2e à Kona
en 2014 et 4e en 2016) souhaite garder son titre, mais ses rétroviseurs seront
pleins, à commencer par Frederik Van Lierde. Bien que victime d'une agression
par une bande (vol de son portable) lors d'une sortie entraînement en Afrique
du sud après son arrivée et dont il s'est sorti sans mal, le Belge, vainqueur
en 2015, sera l'un de ces athlètes à surveiller. Sont à suivre également : les
Allemands Nils Frommhold (6e à Hawaii en 2014) et Boris Stein (5e ici-même et
7e à Kona en 2016), les Sud-Africains qui jouent à domicile Kyle Buckingham et
James Cunnama, l'Espagnol Victor del Corral (vainqueur Ironman France Nice
2016), ou encore l'Australien Josh Amberger, 2e cette année des Ironman 70.3
Dubai (janvier) et Geelong (février, Nouvelle-Zélande). À un degré moindre, le
Britannique Harry Wiltshire (vainqueur Ironman Vichy 2016) et les Italiens
Giulio Molinari et Ivan Risti devraient jouer placés.
Peu expérimenté sur la distance, Toumy Degham, notre seul Français en lice, essaiera de se rapprocher du Top 10. Mais il faut se rendre à l'évidence : ce n'est pas cette année encore qu'un Tricolore lèvera les bras à Port Elizabeth. Depuis la création de l'épreuve en 2005, soit en 12 éditions, ce n'est d'ailleurs jamais arrivé. Le meilleur résultat est à mettre au crédit de Cyril Viennot, 2e en 2012 et 2013.
Départs des courses dimanche 2 avril.
- PRO hommes : 6h30 (heure française)
- PRO femmes : 6h35 (heure française)
- GA : 6h45 (heure française)